Jawhar
Né d’une mère professeure de littérature arabe, éprise de musique et de poésie, et d’un père qui se consacre au théâtre puis à la politique culturelle, Jawhar grandit dans la banlieue au sud de Tunis, à Radès. Très tôt, il est fasciné par une certaine culture populaire, par la force de ses images et de ses expressions verbales, musicales et gestuelles. Quand il part à l’âge de vingt ans étudier l’anglais à Lille, c’est plutôt la poésie abstraite qui l’attire, celle de William Blake et d’Emily Dickinson… En plus d’un amour grandissant pour un certain Nick Drake qui le liera de manière irrévocable à son folk impressionniste. Tasweerah, nom de son quatrième album, veut dire en tunisien à la fois : portrait, image, mais aussi projection de l’esprit… L’album est une série d’arrêts sur image, de portraits plus ou moins personnels. Les chansons sont, chacune à leur manière, des tentatives vers un portrait universel de l’artiste. Elles questionnent sa place et celle de l’imaginaire dans la société, posent « la création et la quête de la beauté » au centre de l’album. Volontairement brut et sans artifice, Tasweerah nous replonge dans la folk / pop claire-obscure de Jawhar, proclamé dans la catégorie Arabic Dream Pop.